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Geen contract G4S in Libye
Een belangrijke reden zou zijn geweest dat Tripoli het contract heeft afgewezen vanwege de activiteiten van G4S in de door Israel bezette Palestijnse gebieden.
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Hieronder het Franstalige artikel dat hierover verscheen in Le Monde:
La Libye annule un contrat de sécurité de l’UE
Jean-Pierre Stroobants,
Catherine Ashton, haute représentante pour la politique étrangère de l’Union européenne (UE), a discrètement annulé, il y a quelques jours, un contrat dont devait bénéficier la société britannique G4S pour la protection des représentations de l’UEà Tripoli et Benghazi, en Libye. Les conditions d’octroi de ce marché de 10 millions d’euros sur 4 ans avaient été dénoncées et une enquête que devait ouvrir l’Office européen de lutte antifraude (OLAF) aurait pu s’avérer embarrassante pour les services de Mme Ashton. Vendredi 25 mai, son porte-parole indiquait au Monde que le marché attribué à G4S, "dans le respect des règles d’adjudication de l’UE", était annulé. L’une des conditions était, en effet, que le gouvernement libyen donne son agrément à la société britannique. Les autorités de Tripoli ont refusé, en raison, notamment, du fait que le leader britannique de la sécurité au plan mondial est actif dans les territoires occupés par Israël.
Cette objection tombe à pic pour les services de la haute représentante. La Commission européenne semblait en effet estimer jusque-là - tout comme G4S- que l’autorisation du Conseil national de transition libyen (CNT) n’était pas indispensable, aucune loi libyenne ne visant des compagnies étrangères de ce type. Un point de vue contesté par les représentants du CNT à Bruxelles. Le site EUObserver, évoquant l’affaire le 8 mai, soulignait de son côté que les conditions d’octroi à la société britannique contrevenaient aux règles habituelles de l’Union pour les appels d’offres.
Deux autres sociétés, Argus (Hongrie) et Garda World (Canada-Grande Bretagne), semblaient les mieux placées pour décrocher ce marché. La première protège les locaux européens de Tripoli depuis dix mois et fait de même dans d’autres capitales du Moyen-Orient. La seconde dispose d’un réseau local en Libye et y travaille pour diverses multinationales ainsi que pour le ministère de affaires étrangères. G4S, en revanche, n’y disposait d’aucune implantation et devait non seulement décrocher une licence mais trouver un sous-traitant et du personnel local. Initialement fixée au 1er avril, la date de démarrage du contrat avait dès lors été retardée au 1er juin. Une autre anomalie selon les concurrents de la compagnie.
Capitales à haut risque
Pour certains hauts fonctionnaires européens témoignant anonymement, l’affaire illustre l’influence que diverses sociétés britanniques de sécurité tentent d’exercer au travers du Service européen d’action extérieure, le "ministère" mis en place par la baronne Ashton. Cette travailliste britannique s’est entourée de plusieurs directeurs de la même nationalité qui exerceraient une grande influence au sein du Service.
L’affaire libyenne n’est peut-être pas la dernière à se révéler problématique alors que l’Union renforce sa présence dans diverses parties du monde et ne dispose pas de ses propres services de sécurité. Une enveloppe de quelque 50 millions d’euros a été allouée en 2012 pour la protection des personnels. Un tiers de ce montant sera affecté à une quinzaine de capitales jugées à haut risque (Tripoli, Bagdad, Beyrouth, Damas, Kaboul, Riyad, Sanaa, etc.).
La situation semble complexe dans la capitale afghane, où le président Hamid Karzaï a annoncé l’interdiction des sociétés privées avant de prévoir une dérogation temporaire pour la protection des ambassades. La représentation de l’UE à Kaboul devrait compter, à terme, 75 membres.
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